Viola Davis (Murder, M6) : "Les femmes à la télé font toujours du 36"

Viola Davis est l'héroïne de Murder dont M6 diffuse la fin de la saison 1 à partir de 22h45 ce mercredi 29 juillet. Nous l'avions rencontrée lors de son passage à Paris. Entretien.

Pourquoi avoir accepté le rôle principal d'une série comme Murder, à un moment où vous enchaînez les succès au cinéma ?

Viola Davis : Jusque-là, je n'ai quasiment eu que des seconds rôles au cinéma, y compris dans Prisoners ou Sublimes Créatures. Il m'est même arrivé d'être la troisième fille sur la gauche. Alors, dire oui à Murder n'était pas difficile. C'était l'occasion d'améliorer mon CV et de rester dans le coup. Dans ce métier, si vous n'avez pas joué dans des films qui ont rapporté des centaines de millions de dollars à l'étranger, vous n'êtes pas bankable.

Qu'avez-vous apporté à Annalise Keating, votre personnage ?

On ne voit qu'un type de femmes à la télé, celles qui font une taille 34, 36 tout au plus. Rien ne dépasse jamais. Les téléspectatrices ne peuvent que se sentir mal de ne pas leur ressembler. Je voulais éviter cela à tout prix. Pour moi, un personnage qui se montre si dur avec le monde extérieur cache forcément une nature plus fragile. Il fallait que, dans l'intimité, Annelise soit l'antithèse de l'image qu'elle renvoie. On se devait de montrer une vraie femme, quoi !

Quelles qualités d'Annalise aimeriez-vous posséder ?

Son courage. J'aimerais avoir aussi peu peur qu'elle quand il s'agit d'affronter les gens. Souvent, il me faut des années pour arriver à me confronter à quelqu'un, même pour des broutilles. Je suis timide et réservée.

Murder vous a-t-elle permis d'en apprendre plus dans le domaine du droit?

Oui. Mais je me suis empressée de tout oublier. Tous les termes judiciaires ont été très difficiles à mémoriser. Vous retenez plus facilement un texte s'il renvoie à des émotions ou à des souvenirs. Dans ce jargon, il n'y a strictement aucune émotion.

N'est-ce (...)

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