MasterChef : la cuisine du terroir

Après visionnage de ce nouvel épisode de Masterchef, une conclusion s'est imposée à moi avec violence : ma région me manque. Plus précisément, mon Alsace me manque. Je n'ai pas peur de me libérer du joug qui m'oppresse et d'affirmer aujourd'hui haut et fort : la bouffe qu'on trouve à Paris, ça craint sérieusement du boudin. Et du boudin, il y en avait dans l'épisode de ce soir alors je sais de quoi je parle. On ne peut pas dire que ce soit la spécialité de l'Alsace, mais enfin la moitié de l'épisode était consacré à la charcuterie et la charcut', c'est notre dada. Sans déconner, en tant qu'exilée à Paris, je pleure chaque jour que Dieu fait devant la pauvreté des étals de charcuterie au Mammouth du coin. Alors pour une fois, ça m'a fait plaisir qu'on parle un peu de ce que je connais.

De la différence entre la saucisse de Strasbourg et la knack (et cet intertitre est long)

Enfin, ce qui m'a moins fait plaisir, ce sont les scores minables de certains candidats à l'épreuve de reconnaissance des produits. Quand je vois quelqu'un qui ne reconnaît pas du saucisson à l'ail, ça me met les nerfs en pelote, je ne sais pas pourquoi. C'est encore pire en ce qui concerne la saucisse de Strasbourg. Si je peux d'ailleurs vous donner un conseil, si vous allez en Alsace, prenez des knacks, c'est meilleur. Et ne vous faites pas avoir par les Knacki Balls de chez Herta, dont le nom n'a de vrai que la forme des saucisses. Bref. J'ai donc été particulièrement choquée de voir que Julie et Ludovic n'avaient trouvé qu'une bonne réponse sur 16 types de charcuterie. 16 ! J'ai été plus indulgente pour Hasnaa. Je doute que la phrase "Tout est bon dans le cochon" soit son leitmotiv quotidien...

Charcuterie il y avait aussi dans la première vraie épreuve de cuisine. Et là, sérieusement, j'aurais tout donné pour que mon papa me fasse un bon repas. Parce que franchement, ce que les candidats ont cuisiné ne ressemblait pas du tout à l'idée que je me fais d'un plat avec des saucisses (ou du boudin). J'étais plutôt de l'avis des chefs qui disaient que ça doit quand même être un peu rustique. Enfin, ils ont utilisé le mot "paillard" mais je n'aime pas cette expression, c'est un peu péjoratif. J'adhère quand même à l'idée générale. Et dans les plats des candidats, c'est limite si on distinguait la viande. 'Scusez, mais quand je commande un plat avec de la charcut', j'aime bien la voir aussi...

La crème de la pâtisserie

Bon pour la première épreuve sous pression, c'était aussi de la viande, mais du boeuf alors c'est un peu moins intéressant tout de suite. Sachez d'ailleurs que ça n'a pas porté chance à Laurent qui a été éliminé. Dommage, il était marrant. Pour la suite, je ne m'attarderai pas 115 ans sur la deuxième épreuve. Pourquoi ? Parce que ça se passait à Paris et que les candidats devaient cuisiner pour 1000 étudiants (dont ceux de la Sorbonne, si ça intéresse quelqu'un). Je me permettrais tout de même de noter avec toute la sournoiserie qui me caractérise que pour cette épreuve toute parisienne, la bouffe était un peu industrielle (sauf pour les fruits des tartelettes, et encore). Je dis ça...

Après ça, TF1 a à nouveau parlé de l'Alsace en introduisant le pâtissier Christophe Felder, autrement dit la crème de la pâtisserie française (et strasbourgeoise). Le mec a quand même fait ses preuves chez les plus grands. Je vous dis tout ça parce que je suis un peu obligée, vu qu'il apparaît dans l'épisode mais entre vous et moi, quand je rentre à Strasbourg, je prends ma came (expression pour dire "mes pâtisseries", qu'il n'y ait pas de malentendu) chez Christian, juste à côté de la place Kléber et pas très loin de la cathédrale. Ne le répétez pas hein, j'ai pas envie de me faire hacher menu par TF1 pour concurrence déloyale envers Christophe Felder (que j'aime bien quand même). Bref, le but était de reproduire un dessert appelé une Valentine. Rien que de voir ce truc, j'ai senti arriver le double menton, direct. Et ça n'a malheureusement pas porté chance à Joëlle (alsacienne de surcroît), qui a été éliminée face à Cédric.

Nous n'avons donc plus que onze candidats. La semaine prochaine, j'apprécierais assez que TF1 sorte des plats qui n'ont rien à voir avec ma région. Genre de la bouillabaisse. C'est bien ça, ça ne me rendra pas nostalgique. Parce que là tout de suite, je suis à deux doigts d'enrichir ces enflures de la SNCF pour me prendre un Paris-Strasbourg et aller ingurgiter 18 tartes flambées. Comme je ne peux pas, je vais juste vous dire à la semaine prochaine et checker s'il ne reste pas un vieux bout de Weetabix moisi dans le placard. Avec de la charcut' en barquette...

Solène