Masterchef 4 : Un casting trop stéréotypé ?

Adapté d'un programme anglais à succès, Masterchef est une compétition culinaire diffusée sur TF1 depuis 2010. Et si ses débuts ont été difficiles au niveau des audiences, le programme a néanmoins trouvé son public en convaincant année après année plus de 4 millions de téléspectateurs. Mais pour ne pas lasser le public, l’émission se devait de faire peau neuve en apportant quelques nouveautés à sa saison 4. C’est ainsi que dès le premier prime du vendredi 20 septembre, 18 candidats ont intégré directement l’atelier sans passer l’immense hangar et son tri sélectif sur fond d’épluchage de pommes de terre. Mais quel est l’intérêt d’un tel procédé ? Les candidats seraient-ils uniquement castés pour leur capacité à créer le buzz ? Finalement, cette sélection ne répondrait-elle pas tout simplement aux clichés de la télé-réalité ?

• Masterchef a changé de recette

Pour son grand retour cathodique, c’est indéniablement sous le signe du changement qu’a voulu se placer la saison 4 de Marsterchef. Premières nouveautés cette année, Carole Rousseau débarquée et arrivée d'un nouveau membre de jury, Amandine Chaignot, déjà connue des fidèles du programme suite à son passage remarqué lors de l'édition précédente. De plus, exit le casting des 80 personnes éliminées sans pitié dans le hangar : le nombre des candidats a en effet été directement réduit à 18 cuisiniers amateurs prêts à en découdre au plus vite.

Ainsi, en réduisant d’entrée de jeu ses effectifs, Masterchef a surpris tant par le choix des candidats que par la rapidité avec laquelle le premier a été évincé. Et c’est donc dans un rythme effréné, proche des meilleures enquêtes du Mentalist, que Sébastien Demorand lance cette année des épreuves toujours plus spectaculaires les unes que les autres. Ah, on est bien loin du temps où la "cultissime" Maïté prenait le temps d’assommer dignement une anguille sur un pittoresque plan de travail…

• Des candidats qui mettent les pieds dans le plat

Entre battles de quiches lorraine à 1000 mètres d’altitude ou désossage de viandes avec les orteils, c’est incontestablement grâce à ses épreuves toujours plus grandioses ainsi qu’à des décors atypiques, que Masterchef est devenu le chef de file de la real-tv gastronomique.

Et si l’autre raison de son succès est le spectacle occasionné par la compétition entre les cuisiniers, la mise en scène de ces anonymes prêts à tout plaquer pour changer de vie et réaliser leur rêve est, semble-t-il, devenu un enjeu majeur pour le programme. En effet, avec des profils très particuliers, les candidats de cette édition ne passent pas inaperçus. Outre ceux qui ambitionnent de vivre simplement de leur passion, il y a un miraculé qui était atteint d'une tumeur dans la moelle épinière, une mère de famille rescapée d'un grave accident de voiture, une thésarde en histoire médiévale qui n'en peut plus ou encore un père adoptif au chômage. Super gai tout ça !

Et comme les recettes vues à l’écran sont trop compliquer à reproduire, on se console cette année avec les clashs qui alimentent le concours. En effet, alors que les plats défilent, on ne compte déjà plus les disputes entre les concurrents. A titre d’exemple, Kevin, qui a travaillé avec Adrien, a lâché devant les caméras du second prime "Les binômes j'en ai marre, je veux travailler tout seul !" et Alexandra n'a quant à elle pas hésité à reprocher à Christophe son élimination du défi devant les coachs de The Voice. Sympa…

Alors à quoi peut-on encore s’attendre dans les prochaines semaines ? L’un des candidats va-t-il se munir d’un sushi avarié afin d’écarter un rival trop encombrant ? Et finalement, à force d’assister à ces querelles de fourneau, ne risque-t-on pas de frôler l’indigestion ? Pour le savoir, découvrez les prochains épisodes mijotés par TF1 et comme le disait en son temps Joël Robuchon, "Bon appétit bien sûr" !