Publicité

Breaking Bad : les 8 raisons pour lesquelles vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas la regarder !

Graduellement, lentement, insidieusement, Breaking Bad est devenue l’une des plus grande séries de la décennie. Demain soir, Arte commencera la diffusion de la première partie de la saison 5, tandis que OCS City enchainera, dès le 14 décembre, avec la seconde partie inédite de cette cinquième et ultime saison.
Si vous n’avez jamais vu Breaking Bad, et que vous hésitez encore à plonger dans les 4 saisons précédentes via les DVD, il sera difficile pour vous de prendre le train en marche… mais pas impossible. Voici, en 8 points, les arguments qui achèveront de vous convaincre.

Une série qui a évolué

[Attention aux spoilers !]
Initialement, Breaking Bad nous montre la vie morne et terne de Walter White, un professeur de chimie qui apprend qu’il est atteint d’un cancer. Pour pouvoir laisser un pécule à sa famille après sa mort, il a l’idée de fabriquer et de vendre de la drogue, le cristal de méthédrine. Pour cela, il s’associe avec un jeune trafiquant, Jesse. On verra alors ce personnage maladroit face aux risques de ce trafic.
Mais la situation ne va pas stagner et les différents personnages de la série vont connaître des destins divers au cours des saisons suivantes. Après l’artisanat des débuts, Walter passe à l’échelle industrielle : engagé par Gustavo Frings, un grand trafiquant de drogue, il va diriger tout un laboratoire et produire des tonnes de méthédrine. Sa femme Skyler va découvrir les vraies activités de son mari, Jesse va tenter d’abandonner la drogue et de quitter son « mentor » pour mieux le retrouver par la suite… et la menace du cancer va disparaitre.
Au début de la saison 5, Walter White est finalement passé du stade de Mister Chips à celui de Scarface : il a éliminé Frings et il est maintenant devenu un gros bonnet de la drogue, inflexible et sans pitié. Pour Vince Gilligan, le créateur de la série, les questions au cœur de ces derniers épisodes sont : « Qu’est-on obligé de faire pour rester au sommet ? Que va faire Walt avec ce nouveau pouvoir et est-ce que ce sera si facile ? ».

Un créateur de génie
Vince Gilligan adore Star Wars et vénère Clint Eastwood. Durant 7 ans, il a été l’un des scénaristes principaux de The X-Files. C’est lui qui imagine Breaking Bad, une série qu’il aura maitrisé de bout en bout, pour le compte de la chaine câblée américaine AMC (qui diffuse aussi outre-Atlantique The Walking Dead et Mad Men).
Les scénaristes qui ont travaillé avec Gilligan sur la série s’accordent pour reconnaitre son talent. Après avoir mené à bien sa création, Gilligan vient de signer un contrat d’exclusivité avec le studio Sony, déjà producteur de Breaking Bad. Très demandé, Gilligan est tout de même conscient que « la possibilité de gagner deux fois au loto est infinitésimale. Je suis proprement effrayé par la suite de ma carrière. »
Même s’il continuera encore à créer des séries télé, son souhait est de réaliser un western pour le grand écran. Preuve de son nouveau statut à Hollywood, l’un de ses projets imaginés il y a plus de 10 ans, la série policière Battle Creek, sera finalement lancée la saison prochaine sur CBS (la chaîne de NCIS et Les Experts) ; David Shore, le producteur de Dr House, en sera le showrunner.

Acteurs et personnages au top

La performance de Bryan Cranston dans le rôle de Walter White est proprement éblouissante. Après avoir vu l’intégralité de la série en deux semaines, le grand comédien Anthony Hopkins (Le Silence des Agneaux) a envoyé un message enthousiaste à Bryan Cranston : « Je n’ai jamais vu quelque chose comme cela. Brillant ! C’est la meilleure interprétation que je n’ai jamais vue. (…) Cette comédie noire qui sombre dans un labyrinthe de sang et de destruction est comparable à une tragédie grecque, à une œuvre de Shakespeare. »
Auparavant découvert dans la comédie Malcolm (qui sortira en DVD en France en mars prochain), Bryan Cranston expliquait l’évolution de son personnage au magazine Entertainment Weekly : « La première saison parlait de la décision que Walter devait prendre. La deuxième étudiait les ramifications de cette décision, tout ce qu’il avait sous-estimé et qui commençait à affecter sa vie. La troisième saison raconte comment il s’adapte à sa nouvelle vie, comment il a changé en tant que personne, pour survivre et assumer tout ce qu’il a fait. Mais il est allé tellement loin que s’il réfléchissait au chemin parcouru, il ne se reconnaîtrait plus. Il est obligé de continuer. »

Des récompenses largement méritées
Bryan Cranston a remporté l’Emmy Award du meilleur acteur principal dans une série dramatique trois années de suite, tandis que son partenaire Aaron Paul (Jesse) s’est vu décerner deux fois l’Emmy du meilleur acteur de second de rôle dans une série dramatique. Finalement, en 2013, Breaking Bad reçoit l’Emmy Award de la meilleure série dramatique, auquel s’est ajouté l’Emmy de la Meilleure actrice dans un second rôle dans une série dramatique pour Anna Gunn (Skyler).

Un style dément
La réalisation représente une part importante de l’esprit de Breaking Bad : des angles de caméras inhabituels, une composition de l’image recherchée et soignée pour créer une véritable signature visuelle, des gros plans extrêmes, de longs silences, des explosions de violence… À plusieurs reprises, certaines scènes ne trouveront leur explication que plus tard dans la série, tel un puzzle.

Une suite
Une série dérivée, baptisée Better Call Saul, sera dédiée au personnage de l’avocat combinard Saul Goodman. La série est encore en développement et les détails sont encore tenus secrets. Une seule certitude : Vince Gilligan sera impliqué dans cette série.

Des audiences record

Saison après saison, Breaking Bad a acquis un public toujours plus nombreux : l’audience a augmenté de 28% entre les saisons 3 et 4 aux Etats-Unis. 2,9 millions de téléspectateurs pour le lancement de la saison 5 sur AMC. Le 7ème épisode battra ce record, en attirant 3 millions de téléspectateurs. L’épisode final de la série, diffusé outre-Atlantique le 29 septembre dernier, a explosé les compteurs : 10,3 millions de téléspectateurs ! On comptabilisa aussi 1,24 millions de tweets pendant la diffusion de cette conclusion.

Un succès critique phénoménal
Pour TV Guide, c’est « un chef-d’œuvre d’intensité. » Entertainment Weekly a écrit que « l’évolution du personnage de Walter White fait partie des plus grands scénarios de l’histoire de la télévision. » Pour The Hollywood Reporter, « Breaking Bad est sans aucun doute possible l’une des meilleures séries dramatiques de l’histoire de la télévision. (…) Elle continue sans sourciller à nous montrer la transformation d’un personnage sympathique en un être au-delà du détestable. C’est l’un des paris les plus ambitieux jamais faits au nom de l’art. On n’en est plus à se demander si la série est formidable, mais juste à savoir à quelle place du panthéon de la télévision il faudra la placer. » Et le très respecté Variety d’assener « Une série qui sera étudiée par les scénaristes pour les années à venir. »

Alain Carrazé, directeur de 8 Art City

Crédit photo : © Sony Pictures Television Inc. All Rights Reserved.